Depuis leur arrivée en France en 2013, les cafés et bars à chats sont devenus des lieux très populaires et de nouveaux bars se créent tous les ans dans de nombreuses villes de France. Si l'on associe ce concept au Japon et à ses fameux Neko cafés, la véritable origine des bars à chats n'est pas forcément ce que l'on croit !
Contrairement à ce que l'on pourrait penser, le premier bar à chats ne voit pas le jour au Japon mais à Taipei, capitale de Taïwan, en 1998. Appelé à l'époque le Cat Flower Garden, il existe encore aujourd'hui sous le nom de Café Dogs & Cats. Les propriétaires du café, qui travaillent en famille, ont toujours été des amoureux des chats qu'ils recueillaient régulièrement dans les rues. Ainsi, quand ils ont décidé d'ouvrir un café, ils ont eu l'idée d'y laisser leurs chats se balader afin de se démarquer de la concurrence. Ayant démarré avec cinq chats, ils ont eu jusqu'à vingt chats dans leur café, et parfois d'autres animaux rejoignent le café, notamment des chiens ou des oiseaux. Tous leurs animaux sont recueillis dans la rue ou ramenés par des amis et deviennent partie intégrante de leur famille. Si les débuts sont difficiles pour le café, les chats finiront par leur attirer une certaine attention médiatique mais aussi celle de beaucoup de touristes japonais, immédiatement séduits par le concept.
Ainsi, ce n'est donc pas au Japon que le concept de bar à chats est né mais c'est probablement là-bas qu'il a été popularisé et ce sont eux qui ont inspiré les européens et les américains à ouvrir des bars à chats. Ce sont donc des touristes japonais visitant Taipei qui ont ramené cette idée chez eux à Osaka où ils y ont ouvert le premier bar à chat japonais en 2004, le Neko no Jikan. Avec ce premier café à chats japonais, le concept commence déjà à différer du modèle Taïwanais. En effet, ici ce n'est plus un café dans lequel se ballade des chats mais bien un lieu où l'on vient pour les chats en priorité. On paye le temps passé dans le café à l'heure et la consommation n'est pas obligatoire. Les chats appartiennent aussi aux propriétaires du café mais c'est leur race qui est souvent mise en avant et ce sont rarement des chats issus de la rue. De nombreux autres cafés se sont rapidement créés dans les grandes villes japonaises. En 2015, on en comptait plus de 150 dans le pays donc 50 uniquement à Tokyo. Si chaque café peut avoir sa spécificité, son ambiance et ses règles, le modèle reste en général celui d'Osaka.
S'il est généralement acquis que les cafés à chats viennent de Taïwan et du Japon, certains Viennois maintiennent que le premier café à chats serait né chez eux en Autriche en 1912. Lénine l'aurait même fréquenté ! Le reste de la légende raconte que le café aurait fermé seulement deux ans plus tard et ses malheureux résidents félins envoyés dans une usine de bottes fourrées destinées aux soldats de la première guerre mondiale. Heureusement, cette légende est bien ça, une légende ! Cependant, il semblerait que les autrichiens tiennent vraiment à être les premiers dans ce domaine puisqu'en 2012, c'est réellement à Vienne qu'ouvre le premier café à chats européen, le café Neko !
C'est seulement un an plus tard qu'ouvre le premier café à chats français, au cœur du 11ème arrondissement de Paris. Simplement nommé "Le Café des Chats", c'est un café/restaurant encore ouvert aujourd'hui. Il reprend le concept à la Taïwanaise du bar à chats. Les chats sont issus d'association et sont les résidents permanents des lieux. Encore plus que les Taïwanais, ce café se veut aussi un endroit où l'on vient aussi pour manger ou boire un verre, la carte est celle d'un véritable restaurant et on ne paye que ce que l'on consomme. On compte aujourd'hui une cinquantaine de ces cafés ouverts en France (et au moins une trentaine de plus qui ont fermé). C'est plutôt le modèle du Café des Chats qui va être adopté : un vrai café/restaurant/bar avec des chats issus de refuges et d'associations. Une majorité de ces bars à chats vont cependant choisir d'être plutôt des familles d'accueil pour les chats de refuge afin de les aider à être adoptés.